Un monde sans fin – Ken Follett

27 avril 2009 at 09:25 2 commentaires


Une suite à la hauteur des piliers de la terre

Une suite à la hauteur des piliers de la terre

Voici enfin la suite fort attendue des Piliers de la terre qui, bien que publiés voici plus d’une dizaine d’année, continue de connaître un succès public considérable. Ken Follett a pris soin de ne pas en faire une suite trop proche du précédent opus afin de pouvoir renouveler les personnages tout en conservant les références qui permettent au lecteur du premier tome de se retrouver en terrain de connaissance et permettre au nouveaux lecteurs de ne pas se sentir largués. On retrouve la cité Kingsbridge au milieu du 14ème siècle, soit 200 ans après que la cathédrale aie été achevée. Si la ville a prospéré, le monde a beaucoup changé. Il s’agit d’une période charnière où des idées nouvelles commencent à se répandre, où les guerres déciment la noblesse et où le pouvoir séculier de l’Eglise tremble sur ses bases. Au fil des 1300 pages d’un livre qui ne fatigue que les bras, on suit les destins de quelques personnages introduits dès le premier chapitre de manière un peu artificielle. C’est ainsi que se croisent un bâtisseur, une brute, un moine retors, une idéaliste et une pragmatique dans un moyen âge aux injustices sociales figées dans une féodalité entretenues par la religion, la cupidité et les superstitions.

Bien qu’il s’agisse avant tout d’un livre de divertissement, contexte économique et social de cette époque nous aide à comprendre une partie de notre société contemporaine. Les guerres et la peste ont forcé la société de l’époque à évoluer significativement. Les graines de la renaissance sont plantées.

On lit le roman d’une traite gourmande. C’est parfois à la limite du soap opéra mais les rebondissements et les coups de théâtre permanents se révèlent diablement efficaces pour entraîner le lecteur à tourner les pages de plus en plus rapidement. On pardonne à Follett d’abuser de la technique du feuilleton car elle dynamise la structure du récit. Le style est dépouillé de tout ce qui pourrait nuire à l’efficacité des multiples intrigues. Ce qui fait qu’on est souvent plus près du scénario truffé de dialogues que d’un roman mais le tout est soutenu par une documentation solide et une trame bien étayée.

Le seul véritable bémol que j’apporterai se situe plus sur le fond. En développant ses personnages depuis l’enfance, dès le début, Follett accorde tout son poids à l’inné et à l’esprit d’entreprise. Seuls seront sauvés les entrepreneurs. Les autres personnages ont à peine le droit de vivre. Ensuite, l’auteur conforte l’imression que les caractéristiques de ses personnages sont quasiment le seul produit de leur hérédité. Le courage, la roublardise, l’intelligence, la violence des ancêtres déterminent le comportement des personnages. J’ai un peu de mal à adhérer àcette vision que je trouve simpliste.

Un bon livre de vacances.

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Flight of the Conchords Le soir se relève

2 commentaires Add your own

  • 1. Reka  |  29 avril 2009 à 00:53

    Sans intérêt mais il fallait que j’exprime mon admiration :
     » Crénom, ça blogue sec 😉 « 

    Réponse
  • 2. dflasse  |  29 avril 2009 à 08:06

    🙂
    Mais je peux réciproquer l’admiration: j’envie sincèrement votre plume.

    Réponse

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