Posts tagged ‘Humeur’

Je ne comprends pas


Cette semaine, on a pu se procurer l’hebdomadaire Télémoustique accompagné de 6 cannettes de bières. Le tout pour 2 euros. Mon libraire m’a dit que l’action avait eu un succès considérable: des gens qui savent  à peine lire se sont précipité pour l’acquérir. On peut saluer un tel effort pour relancer l’alphabétisation.

Dans un autre registre,Nicolas Sarkozy a pris des mesures énergiques pour lutter contre le déclin de l’intérêt des électeurs envers leur représentants politiques. Il a conditionné la taxe carbone à un accord européen. Si vous désirez éviter de faire preuve de courage envers un sujet polémique, posez comme condition que 27 pays aux intérêts divergents se mettent d’accord sur ce même sujet. Même les calendes grecques sont dépassées. Ce qui est étrange, c’est que ce même Nicolas Sarkozy présentait cette réforme comme la plus importante pour la société française depuis l’abolition de la peine de mort. Alors qu’il avait déjà subi un revers sur le sujet lorsque la cour constitutionnelle avait rejeté le projet de loi (pour des raisons d’équité entre les contribuables), il avait annoncé qu' »il n’était pas de ceux qui renoncent à la première difficulté« . Alors que le vote écologiste ne fait que progresser depuis plusieurs élections, j’ai un peu de mal à comprendre comment interpréter la gifle infligée aux quelques électeurs qui croyaient encore que voter avait un sens.

30 mars 2010 at 10:41 Laisser un commentaire

La paix


13 mars 2010 at 13:34 Laisser un commentaire

Journée de la femme


Voici quelques jours avait lieu la journée de la femme. Comme chaque année, les médias ont taillés les mêmes marronniers en publiant les dernières statistiques salariales homme/femme et en s’étonnant de la faible représentativité des femmes dans les organes de décisions. Comme chaque année, les mêmes boutades ont fleuri dans les bureaux et sur facebook.

Je ne suis pas sociologue ni économiste mais je vais oser l’impensable dans une société consensuelle et hypocrite. Selon moi, il ne s’agit pas d’un problème de genre. Plus exactement cela l’a été et il reste des poches de machismes inoxydables (comme il subsiste des mégères insupportables) mais cela ne constitue plus la source du problème. D’après moi, lorsqu’on analyse les chiffres en tenant compte du genre, on biaise la réflexion. Il est indéniable que les femmes sont globalement moins payées et beaucoup moins valorisées que les hommes. La question est de savoir si leur genre est la cause de la discrimination. Je prétends que la discrimination prend sa racine dans le rapport qu’a notre société envers le travail. Encore une fois, je n’ai pas les compétences juridiques pour l’affirmer, mais je doute qu’une femme soit moins bien payée qu’un homme doté des mêmes compétences,  dela même ancienneté et des mêmes responsabilités. Si c’est le cas, c’est scandaleux et ce que je vais écrire n’a aucun sens.

Si ce n’est pas le cas, d’où provient une telle disparité? On estime la différence salariale à 25%. Une femme touche en moyenne 3/4 du salaire d’un homme! Ce qui est étrange, c’est que les femmes sont surreprésentées dans les professions ‘sociales’ (infirmière, institutrices, assistantes sociales, …) où les perspectives de hausses salariales sont structurellement illusoires. Ce qui est étrange c’est qu’un homme qui choisi une telle profession est regardé comme s’il avait enfilé une minijupe avant de se maquiller. Ce sont les femmes qui prennent de temps partiels pour s’occuper des enfants. Un papa qui prend un temps partiel est considéré comme un original avec des problèmes hormonaux. Lorsqu’une femme refuse une réunion tardive pour rentrer chez elle, elle reçoit un regard résigné. Un homme refuse de faire du présentéisme et qui brosse les pots du vendredi soir entre collègues peut dire adieu à sa carrière. Jusqu’il y a peu, les jugements de divorce donnaient systématiquement la garde des enfants à la mère.

En produisant les chiffres scandaleux des inégalités salariales, on devrait prendre en compte la dimension culturelle qui veut que, pour assurer une carrière, il faut être présent tard. Arriver tard au boulot est un signe de réussite, partir tôt est un signe de faiblesse. Je serais curieux de connaitre les disparités salariales entre les personnes qui privilégient leur temps de famille à leur temps professionnel. Lorsque j’entends les critiques qu’ont essuyées Emilie Hoyos (présidente du parlement Wallon) et Freya Vandenbosche (ministre du gouvernement Flamand) pour avoir osé prendre leur repos d’accouchement malgré leurs hautes responsabilités, je remarque qu’aucun commentateur n’a jamais eu à s’offusquer de l’attitude d’un décideur qui aurait eu l’outrecuidance de prendre un congé parental.

10 mars 2010 at 18:20 Laisser un commentaire

Apple à la raison?


Un événement survenu récemment dans le petit monde de l’informatique a enfilé les frusques du ridicule pour mieux dissimuler sa nature profondément inquiétante.

Tout le monde (ou presque) connaît l’iPhone. Le couteau suisse que l’adepte des nouvelles technologies arbore avec fierté ou le couve d’un regard envieux au travers des vitrines. Car, en plus de téléphoner, l’engin vendu par Apple sait tout faire (ou presque). La grande idée d’Apple a été de coupler un design novateur à une plateforme de vente d’applications qui enrichissent les fonctionnalités du joujou. Sur cette boutique en ligne (l’App Store), vous pouvez acheter pour une somme allant de zéro à quelques euros de petits programmes qui vont du franchement inutile à l’indispensable en passant par le ludique et le pratique.

Apple a eu l’intelligence de faciliter la vie des développeurs de ces applications en leur fournissant les outils pour écrire ces programmes et de faciliter leur distribution tout en garantissant un partage équitable des bénéfices. En contrepartie, les applications pour l’iPhone ne peuvent être vendues que sur la boutique d’Apple et nulle part ailleurs. On a déjà lu des critiques lancées par les développeurs qui devaient se soumettre au diktat d’Apple pour voir le fruit de leur travail mis en vente. Il y a quelques jours, Apple est allé plus loin en retirant de la vente plus de 5.000 applications jugées trop suggestive. On pourrait gloser sur l’infantilisme d’une telle décision: dans une société qui érotise l’achat d’un pot de yaourt, une fille en bikini peut paraître moins dangereuse qu’un coussin péteur (allez voir  à quoi sert iFart – toujours en vente). On pourrait mais cela serait dénier à Apple et ses dirigeants le droit de vendre des programmes qui sont en accords avec leurs valeurs puritaines. Si le libraire du coin de la rue refuse de vendre Play Boy parce qu’il considère que c’est contre ses convictions, qui l’en blâmera? Le problème vient qu’avec un iPhone, vous n’avez pas le choix du vendeur. Pas question d’aller chez un autre libraire. Cette dérive n’en est pas à sa première manifestation: Amazon avait retiré de son espace de vente électronique en privant d’accès les clients qui l’avaient acheté en toute bonne foi (pour l’anecdote, il s’agissait de 1984 de George Orwell). Le client n’est plus propriétaire de ce qu’il achète. Vous avez un iPhone? Faites ce qu’Apple vous laisse faire, pas ce que vous voulez faire.

Quelle sera l’étape suivante? Si Apple n’aime pas ce billet, pourra-t-il s’afficher sur un Mac? Apple envisage de vendre des livres électroniques. Va-t-elle censurer les ouvrages trop suggestifs? Les journaux qui publient des articles non certifiés par Apple seront-ils interdits?

Je n’aime pas cette dérive qui rappelle singulièrement … George Orwell

23 février 2010 at 09:47 1 commentaire

Facebook m’a twitter


Les journalistes sont des gens étranges. Etonnant le nombre de fois où j’ai pu lire que les blogs et les nouveaux médias ne pouvaient être sérieux parce que l’information n’avait pas été recoupée par des journalistes professionnels. Ils ne s’offusquent pourtant pas de présenter leurs analyse dans des éditorials parfois inspirés, parfois enflammés. Je n’ai jamais compris en quoi cet exercice d’analyse ou d’imprécation (La rédac’ chef du soir qui avait posé un veto sur Leterme) était si différent d’un coup de gueule sur un blog.

C’est la raison pour laquelle l’exercice auquel vont se plier cinq journalistes de différentes radios publiques francophones me laisse perplexe. En gros, ils vont passer cinq (!) jours isolés dans un gîte rural en n’ayant que Twitter et Facebook comme source d’info. Au delà du côté légèrement exhibitionniste de la « performance », on est en droit de se demander « à quoi bon »? Ils vont remplacer les dépêches reuters, FP et Belga par des Twits et des statuts Facebook. Je sais: c’est pas pareil. AFP recoupe toutes ses informations. C’est du béton armé. Je me demande juste si les arme de destruction massives étaient relayées par les dépêches de Reuter? Je repense à tous ces journalistes qui exhibaient les cartes de jeu représentant les méchants iraquiens qu’il fallait traquer. En quoi était-ce de l’info? Avec quoi cela était-il recoupé? Avec les communiqués de presse de l’armée US?

Soyons de bon compte, ce n’est pas facile pour une telle corporation de se voir petit à petit disputer son influence (le quatrième pouvoir) par une foule d’anonyme. Pas un entrefilet dans les journaux pour la promo du fils de Sarko à l’EPAD avant qu’il ne soit la risée du net. Il restera toujours les commentaires sur Justine qui est bien courageuse et sur les pistes de neige qu’on a rouvert dans les ardennes. De la vraie info. Recoupée (j’ai vérifié: Justine a perdu).

2 février 2010 at 19:26 Laisser un commentaire

Un KBLux que tout le monde ne peut pas se permettre


Le procès de la KBLux concernant un système mis en place par la banque pour permettre à des clients fortunés d’éluder l’impôt est terminé. Les juges ont estimé avec sagesse que les formes n’avaient pas été respectées lors des perquisitions qui ont permis la saisies des pièces qui ont mené aux inculpations (voici près de 20 ans!).

Rien à dire. La justice est la justice. Les règles doivent être respectées.

Une anecdote personnelle. Voici un mois, j’ai reçu un appel fort poli de la fonctionnaire des finances chargée de vérifier ma déclaration fiscale. Son principal soucis était que la déclaration de la commune qui me permettait dedéduire des frais de garde pour mes enfants avait la mauvaise date (2006 au lieu de 2009). Une somme non négligeable était en jeu: 78 euros. Elle ne mettait pas en doute ma bonne foi mais me demandait de lui fournir les pièces correctes. J’ai du aller à la maison communale où une employée fort serviable m’a donné les documents corrigés. J’ai renvoyé les papier.

C’est un peu ennuyeux mais les règles sont les règles.

Alors, pourquoi éprouvais-je une telle amertume lorsque je voyais les avocats embrasser leurs (très) riches clients ivres de joie d’être relaxés pour vice de forme?

10 décembre 2009 at 23:01 Laisser un commentaire

Centre démocrate


Le CDH organise des élections pour désigner un(e) successeur à Joëlle Milquet. J’aime bien les élections. Il y a un enjeu, des poses, des déclarations, un suspense, des haines, des alliances, … Pour éviter qu’il n’y ait trop de tout ça, le CDH a bien fait les choses. Un réglement en béton qui disqualifait quiconque n’était pas Benoit Lutgen (j’exagère à peine). Un comité des sages devait examiner les (la?) candidature pour vérifier qu’elle correspondait bien aux critères stricts qui encadraient la procédure.

Le hic, c’est que Benoit il n’est pas chaud-chaud. Il aime son boulot à Namur et n’a pas envie d’aller s’enferrer dans le panier de crabes fédéral. Donc, Benoit a posé sa candidature (fallait bien) et tout le monde était content.

Sauf le comité des sages qui est bien embêté pour vérifier la validité de la candidature: Benoit est d’accord d’être élu si on attend deux ans. Sinon, ça le fait pas. Le comité ne peut pas dire que le réglement fait pour élire Lutgen n’est pas bon. Mais il ne peut pas qualifier Lutgen non plus puisqu’il pose sa candidature pour dans deux ans.

En fait, j’aime bien aussi les élections au CDH. C’est réconfortant de voir à quel point un parti politique est soucieux de la transparence et respecte les réglements qu’il édicte. C’est rassurant de constater que des gens aussi pointilleux soient les mêmes que ceux qui nous représentent pour conduire le pays.

16 novembre 2009 at 22:51 Laisser un commentaire

Quand Fabiola, on ne compte pas


Je me demande s’il s’agit de résignation ou d’invraisemblance.

La presse s’est faite l’écho d’une baisse de la dotation accordée à la famille royale de Belgique suite  à la baisse de l’inflation. Ce qui est intéressant, à lire les divers commentaires, c’est qu’une forme de consensus semble se dégager. Je suis partiellement en phase avec lui. On vit dans une démocratie où le Roi a une légitimité légale qui est contestable mais qui est reconnue par une large part de la population. Qu’Albert II et son héritier soient entretenus (je ne trouve pas d’autre mot) par les finances publiques est une chose qu’on peut déplorer mais qu’il faut respecter. Après tout, le trésor public français finance des choses parfois bien discutables et voici plus de deux siècles qu’on n’y parle plus de royalisme (quoique).

On sent glisser l’opinion en ce qui concerne le reste de la fratrie de Philippe. On s’offusque légèrement du yacht d’Albert II mais on se lasse encore plus des frasques de Laurent. Bienvenue au 21ème siècle!

Bref, la participation financière des belges à l’institution royale n’est pas ma tasse de thé mais je la respecte. Comme je respecte le financement d’autres institutions telles que l’Eglise malgré la méfiance qu’elles m’inspirent. Là aussi, un consensus se dégage.

Ce qui me frappe vraiment, c’est que personne ne remette en cause la hauteur des sommes allouées à la veuve du roi Baudouin. 1.462.000 Euros pour l’année 2010 (elle perd 132.000 euros car sa pension est liée à l’inflation qui a été négative). Elle touche 30 fois le salaire brut d’un employé moyen avec pour seule qualification d’avoir été la femme du roi et d’aller écouter les violonistes du concours reine (encore) Elisabeth et la messe du Te Deum (elle revient juste pour ça après un repos de 3 mois en Espagne. C’est ce que j’appelle de l’argent bien dépensé).

Si la presse Flamande tape régulièrement sur Philippe et si tout le monde le fait sur Laurent, je n’ai jamais entendu personne s’étonner qu’une vieille bigote sympathique touche une retraite de plus de 110.000 euros par mois. Ca me laisse pantois.

12 novembre 2009 at 23:00 1 commentaire

Ainsi va l’Histoire


Une suggestion: pour éviter de vous retaper un nouvel épisode de Joséphine ce soir, courrez vous procurer la série ‘Mad Men’. Le pitch est assez novateur: la vie de publicistes dans le New York de 1960. A-delà des qualités de la narration, de l’interprétation et de la réalisation, ce qui nous frappe comme un coup de poing est de mesurer à quel point le monde à changé en cinquante petites années. Même si c’est un gimmick et que le trait est forcé, voir les acteurs allumer clope sur clope est devenu choquant. Ensuite, la place de la femme (et des hommes d’ailleurs) est tellement enclavée dans des stéréotypes soigneusement entretenus que le New Yorkais de 1960 ne nous paraît pas si différent du taliban moderne. Les noirs sont des serviteurs, les femmes des potiches, les hommes des chasseurs. Les hommes boivent. Tout le monde fume.

On a vraiment l’impression de regarder une émission de téléréalité dans une région oubliée de l’histoire. Un peu comme si on découvrait des pigmées polygames dans le sud des Ardennes.

Mon premier réflexe fût de me dire que le trait était grossi. Pourtant, j’approche de la quarantaine et le monde beaucoup changé depuis que j’étais gamin. Je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps, les fumeurs étaient rois dans les bureaux. C’est aussi assez nouveau que tout le monde fasse plus ou moins gaffe à ne pas se prendre une biture avant de prendre le volant. Même si on est loin du compte, être homosexuel ne vous condamne plus à être un paria de la société. Il y a encore une vingtaine d’année, homo était une insulte et pas une préférence sexuelle. Si les pères au foyer sont encore rare, ils suscitent plus l’envie et le respect. Les femmes sont respectées pour leur compétences et plus uniquement pour leur rôti du dimanche après la messe.

Il y a cinq ans, les USA n’avaient pas réélu Bush Jr. Van Cau était le premier personnage politique de la Wallonie. Happart était le second. Personne n’avait oublié les noms de Despiegeler et Cariat. Tsunami était probablement le nom d’un pays d’Asie. Votron était un patron de banque respecté.

Voici bientôt 5 ans, le 13 décembre 2005, était promulgué au Moniteur Belge la loi relative à l’interdiction de fumer dans les lieux publics.

Cinq ans. Une éternité.

9 octobre 2009 at 17:46 Laisser un commentaire

Elus buissoniers


C’est promis, après j’arrête de m’indigner sur la pratique politique. Je ferai comme tout  le monde: je râlerai dans mon coin ou je traiterai de fripouilles les politiques les plus exposés.Ou pire, je me tairai. Comme la grande majorité d’entre nous.

En effet, tout le monde semble avoir renoncé. Nous sommes tous résignés. Personne ne s’étonne. Un seul  leitmotiv: « Ca a toujours été comme ça. »

Je ne vais pas illustrer mon propos en prenant l’exemple trop évident de Didier Donfut qui a été élu confortablement par une population amorphe. Non, je vais simplement citer les noms de quelques élus hennuyers. Ils sont pratiquement tous PS (il y a un CDH) mais c’est un hasard du à la forte proportion d’élus PS en Hainaut. Aux dernières élections, il ont rassemblé sur leurs noms plus de 140000 voix cumulées (uniquement sur le Hainaut!).

Paul Magnette, Eric Massin, Ingrid Collicis, Catherine Fonck, Didier Donfut, Camille Dieu, Philippe Busquin ont tous en commun d’avoir reçu un mandat fort de la part de leurs électeurs. Tous ont arpenté les quartiers, serrés des mains sur les marchés, ont fait la bises dans les meetings.

Tous ont en commun d’avoir d’ores et déjà annoncé qu’ils n’iraient pas siéger à Namur pour remplir le mandat qu’ils ont sollicité! Elio Di Rupo (près de 45000 voix) a annoncé qu’il allait s’appliquer le décumul des mandats. Très louable en soi mais je vous parie mon dernier slip qu’il n’ira pas au parlement wallon. Armand De Decker ne fait pas mystère qu’il ne quittera le sénat pour la région bruxelloise que si il en devient le président. Si le siège de député n’est pas assez chic pour Armand, pourquoi se présente-t-il sur les listes?

Ce qui m’énerve le plus, c’est l’apathie générale. Quand on pose la question, tout le monde s’en indigne mais aucun mouvement d’opinion ne se cristallise.

Un dernier exemple de pratique douteuse. La RTBF a passé un reportage dans « Question à la une » sur les célébrités ou les « fils de » qui se présentaient aux récentes élections. Un quizz de culture politique générale a été posé à des gens aussi différents que Jean-Claude Defossé, Anne Delvaux, Julien Uyttendaele, Pierre Mishiga, Florence Reuter ou Frédérique Ries. Les résultats sont ahurissants. Seuls Defossé et Ries semblent savoir de quoi ils parlent. Anne Delvaux (journaliste qui a présenté le journal télévisé pendant près de 13 ans) a même estimé que Bruxelles compte environ 80% de néerlandophones!

Ca a toujours été comme ça.

13 juin 2009 at 08:37 3 commentaires

Coup de blues


J’adore suivre les joutes politiques. J’aime ce mélange de théâtre et de mauvaise foi sur fond d’enjeux réels et concrets. C’est avec un plaisir coupable que j’écoute Happart grommeler ses stupidités, Reynders énoncer ses insultes acides et Di Rupo nous menacer d’un « bain de sang social ».

Par contre, depuis dimanche soir, je frise l’indigestion. Un peu comme un gamin qui aurait abusé des friandises. Les premiers symptômes sont apparus lorsque Michel Daerden nous a affirmé avec sa gouaille si particulière que « tout allait bien ». Cela s’est aggravé lorsque Happart nous a annoncé sans ciller qu’il se verrait bien redevenir ministre de l’agriculture. Didier Donfut l’a rejoint dans son délire en se proposant d’aller siéger en argant de la très bonne raison qu’il avait été élu.

Il est clair que le PS a été injustement visé dans son ensemble du fait du comportement de quelques uns de ses mandataires. Bien qu’il s’en défende, le PS est néanmoins responsable de n’avoir pas pris de mesures préventives. Il cultive depuis des années un systèmes de contrôle des rouages administratif (vendredi dernier, le responsable des ressources humaines de la provice de Hainaut a mis en garde par courrier le personnel de la province contre le vote Ecolo). Comment expliquer que Daerden est tête de liste régionale et pas Marcourt si ce n’est que les fédérations PS dictent leurs volontés au parti.

Que tout cela soit adoubé par l’électeur me rend plutôt mélancolique.

9 juin 2009 at 09:34 Laisser un commentaire

Rase campagne


Voilà. On ferme. On range les discours, on graisse les armes pour qu’elles puissent reservir. Un dernier banquet d’adieu ce soir et puis, on recommence à vivre comme avant. Les programme d’été vont remplacer les débats électoraux à la télévision. Les journaux vont s’amincir (à croire qu’en été, ils font aussi régime pour être appétissants en maillot sur la plage).

Jean-Michel va passer dans la classe des grands. Il va petit à petit perdre ce sourire d’enfant qui peut pour la première fois se promener dans la campagne sans un grand frère pour lui tenir la main. Il grandit. Il ne sait pas encore qu’être adulte c’est aussi vieillir plus vite.

Joëlle va continuer à étudier. C’est une élève bosseuse et sans imagination. Quoiqu’on lui demande, il faut qu’elle récite leçon. Une machine à réciter ses tables de multiplications. Elle a bien travaillé mais ne se rend pas compte qu’elle prend tellement à coeur son rôle d’intello de la classe que personne ne lui demande jamais de jouer avec elle.

Didier va arrêter de terroriser Elio. Leurs chamailleries enfantines laissent les adultes perplexes. Difficile de dire ce qui inquiète le plus. Leur manie de s’insulter ou de rapporter l’un sur l’autre. Dire que ça fait des années qu’ils sont chefs de classe.

7 juin 2009 at 18:17 Laisser un commentaire

Wallonie-Bruxelles


Il y a un truc qui me gave vraiment pour le moment. Un sondage. Les sondages m’ennuient toujours mais celui-ci est à la limite de l’honnêteté intellectuelle. Il s’agit d’un sondage commandé par le quotidien « Le soir » et la RTBF portant sur le regard croisé que portent les Bruxellois sur les Wallons.

C’est ainsi qu’on nous lance des chiffres sans fondement rationnel. Un extrait:

Que pensent les Wallons des Bruxellois ? Sont-ils prétentieux ou égoïstes ? Seuls, respectivement, 46,1% et 26,3% des 900 personnes sondées par le Centre d’étude de la vie politique de l’ULB confirment ces clichés. Par contre, ils sont 69,5% à les trouver ouverts sur le monde et 67,5% à les considérer sympathiques.

Imaginez qu’un type frappe à votre porte et vous demande si vous trouvez les Wallons/Bruxellois (rayez en fonction de votre lieu de résidence) égoïstes. Ben… mon bon Monsieur. Vous Parlez de Mr Debeukelaer de Hoffalize 5ème qui ne veut jamais prêter sa lampe à souder ou de Mme Wantiez de Molenbeek qui me prête souvent des intentions que je n’ai pas? Poser la question de cette manière implique déjà que:

  1. Les Wallons et les Bruxellois sont différents. Ce qui, pour moi, reste à démontrer. Si on teste des Liégois et des Carolos, bien que présentant tous un profil urbain et wallon, je suis à peu près certain que les résultats seraient différents. Va-t-on organiser un « regards croisés » entre chaque commune du pays?
  2. Les Wallons et les Bruxellois sont deux entités homogènes. Si Mme Wantiez est paresseuse, tous les Bruxellois le sont. La question induit le stéréotype.

Bref, sous le couvert d’un éclairage, on fige les clivages. Ou on les crée. Ce qui est pire.

Pour ma part (le principal bénéfice d’un blog est qu’on peut donner son avis sans qu’on vous l’aie demandé), j’ai beaucoup de mal à considérer le gros village de Namur comme la capitale de ma région. Bruxelles est la seule ville où un francophone belge se sent dans sa capitale.

6 Mai 2009 at 18:12 1 commentaire

Industrie du divertissement


Lindustrie du disque cherche à retourner la technologie à son avantage pour retrouver ses anciens profits

L'industrie du disque cherche à retourner la technologie à son avantage pour retrouver ses anciens profits

3 mars 2009 at 15:09 Laisser un commentaire

Aux fous!


Selon le journal Les échos, le taux d’imposition des 400 plus grosses fortunes des états-unis a atteint 17,6 % (!!!) en 2006. La 400éme  fortune ne fait « que » 110,6 millions de dollars.

D’après Jacques Attali, la banque d’affaire Goldman Sachs a versé un bonus sensible équivament à l’aide publique qu’elle a reçue du gouvernement fédéral américain.

Selon Fons Verplaetse, ancien directeur de la banque nationale belge, la dette globale des USA dépasse de 25% la somme totale des avoirs des américains. Par avoirs, il faut comprendre l’argent, les routes, les usines, les maisons, etc.

Je me demande comment on qualifierait un gars qui verse de l’essence sur sa maison en feu qu’il a acheté avec un emprunt plus cher que la valeur de la maison.

31 janvier 2009 at 11:37 Laisser un commentaire

Je ne suis pas états-unien


J’ai beaucoup de mal à saisir l’engouement médiatique et populaire pour Obama. J’aurais probablement voté pour lui si j’étais états-unien (ne dite jamais à un sud-américain ou un canadien que les états-unis sont l’Amérique) mais ne l’étant pas, je me sens beaucoup moins concerné.

Je ne voudrais pas chausser les bottes d’Obama. L’espoir qu’il cristallise autour de sa personne à travers le monde (à tout le moins les états-unis et l’Europe) doit être un fardeau très lourd à porter pour un seul homme. Confronté à une dure réalité, il ne pourra éviter de décevoir certains de ses plus chauds partisans.

La folie Obama atteint des sommets qui me laisse pantois. Le jour de l’investiture, la commune de Braine-le-Comte a organisé une « journée américaine » avec parade, musique « typique » et retransmission du discours d’investiture accompagné de popcorn.

Obama a été élu par ses compatriotes. Il les représente, il va mener une politique qui les concerne. Les USA représentent moins de 5% de la population mondiale et je n’en fais pas partie. Bush était déplorable mais il n’a finalement fait du tort que chez lui … et en Irak. Donc, à la limite, je pourrais comprendre un enthousisme plus marqué en Irak. Mais autrement … ca me dépasse.

Je sais que d’autres que moi l’ont noté mais la frénésie avec laquelle les médias utilisent l’adjectif « historique » laisse songeur. Un président noir? Historique. Un procés de pédophile? Historique. Le standard gagne? Historique. Nuremberg? Connais pas. Waterloo? Plat. Un pied sur la lune? Vielles images.

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21 janvier 2009 at 09:21 Laisser un commentaire

Fucking Computer Crime Unit


Samedi, un responsable de la FCCU (Federal Computer Crime Unit) a mis en garde les détenteurs d’un compte Dexia géré par internet.  Un virus en circulation imite une page du site de web banking Dexia qui demande à l’utilisateur de rentrer le numéro digipass dans le cadre d’un test de sécurité (principe du phishing). Le mot de passe est envoyé au malandrin (on parle toujours de pirates, pourquoi pas de malandrins?) pour qu’il puisse accèder au compte bancaire de l’utilisateur berné.

Le responsable a conclu son intervention en disant que l’utilisateur était également responsable puisqu’il avait laissé un virus s’infiltrer dans son ordinateur. Il rappelait que chacun était tenu d’avoir un logiciel de sécurité à jour sur sa machine.

En gros, ça revient à accuser une victime de cambriolage de ne pas avoir d’alarme. « Vous comprenez mon bon monsieur, votre porte elle est belle mais c’est une invitation pour les voleurs. Vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même!« . Ou encore, à une victime de viol: « Mais enfin! Vêtue comme cela, vous vous attendiez à quoi? »

La victime se retrouve accusée de manque flagrant de discernement lorsqu’il a porté son choix sur un système d’exploitation qui est notoirement exposé aux attaques virales. Je me demande si la FCCU a enjoint Microsoft à faire preuve de plus de rigueur dans la conception de ses systèmes afin que ses clients ne se fassent plus gruger.

16 décembre 2008 at 10:01 Laisser un commentaire

Où l’on apprend pourquoi Mickey est si riche


L’industrie de la culture n’a pas encore compris que son modèle économique était obsolète. Le sytème qui consiste à vendre le même objet plusieurs fois en changeant la boîte ne peut plus fonctionner à l’ère numérique.

Lorsque j’étais jeune, mes parents avaient acheté un petit projecteur de films super-8. A prix d’or, on pouvait avoir des petit films de quelques minutes qu’on devait projeter sur un écran. C’est ainsi que j’ai découvert les 101 dalmatiens. Plus tard, ma sœur a eu le même film en VHS. Enfin, mes enfants l’ont vu en DVD. L’industrie tentera bientôt de le vendre en BluRay.

De même, si vous avez acheté l’album Sgt Pepper en ’68, vous l’aurez peut-être racheté en CD une vingtaine d’années plus tard pour enfin vous l’offrir sur iTunes.

Si on considère que le film ou les chansons sont le produit, je crois qu’on peut dire que le support (la bobine super 8, le dvd, le cd, …) correspond à l’emballage. En suivant cette logique, c’est un peu comme si Phillips nous vendait exactement le même frigo (la même chanson) plusieurs fois en se contentant d’améliorer l’emballage. J’insiste. Il s’agit bien du même objet. Pas une nouvelle version remise à neuf ou un modèle plus récent. Les droits d’auteur ont DEJA été payés. Et le prix de revient d’un support ou d’une pochette ne justifie en aucun cas le prix.  On ne peut même pas objecter qu’on a amélioré la qualité sonore. Elle fait partie du support. Les droits d’auteurs sont perçus plusieurs fois pour la même œuvre.

Le cas des DVD est encore plus intéressant. En pratique, vous ne le regardez probablement pas plus de deux fois en moyenne. La consommation d’un film est très différente d’un disque que vous pouvez écouter n’importe où sans y porter la totalité de votre attention. Cela signifie qu’un DVD payé 30 euros vous coûtera 15 euros par visionage. Cher. Dès lors, pourquoi pousser à ce point la vente des supports? Pourquoi ne pas développer un moyen de télécharger un film pour une somme modique que vous pourrez regarder qu’une ou deux fois? La technologie est prête et est largement utilisée par l’industrie du disque. Pourquoi? Parce que les consommateurs qui veulent écouter une chanson de manière occasionnelle la télécharge gratuitement. La technologie a rééquilibré le rapport producteur/consommateur. Si l’industrie veut survivre, elle doit apporter de la souplesse au consommateur. Etant donné la facilité croissante offerte pour télécharger des films, il faut s’attendre à une mutation de l’offre de l’industrie du cinéma. A moins  d’être un collectionneur compulsif de boîtes de films, je ne vous conseille pas de vous précipiter pour acheter un lecteur BluRay.

D’une manière générale, les producteurs effectuent un gros lobbying pour criminaliser ce qu’ils appellent le piratage. S’il est préjudiciable de télécharger une oeuvre que vous ne possédez pas, je trouve qu’il est tout aussi criminel de vendre plusieurs fois le même produit sous prétexte que le support a changé. Sans compter que le matériel susceptible contenir des oeuvres culturelles est déjà taxé au profit des ayant-droit. Cela revient à faire payer plusieurs fois pour la exactement même chose.

22 octobre 2008 at 14:37 Laisser un commentaire

Un trader de singes


Une fois, dans un village, un homme apparut et annonça aux villageois qu’il achèterait des singes pour 10 $ chacun.

Les villageois, sachant qu’il y avait des singes dans la région, partirent dans la forêt et commencèrent à attraper les singes. L’homme en acheta des centaines à 10$ pièce et comme la population de singes diminuait, les villageois arrêtèrent leurs efforts.

Alors, l’homme annonça qu’il achetait désormais les singes à 15$. Les villageois recommencèrent à chasser les singes.

Mais bientôt le stock s’épuisa et les habitants du village retournèrent à leurs occupations.

L’offre monta à 20$ et la population de singes devient si petite qu’il devint rare de voir un singe, encore moins en attraper un.

L’homme annonça alors qu’il achèterait les singes 50$ chacun. Cependant, comme il devait aller en ville pour affaires, son assistant s’occuperait des achats.

L’homme étant parti, son assistant rassembla les villageois et leur dit : « Regardez ces cages avec tous ces singes que l’homme vous a achetés. Je vous les vends 35$ pièce et lorsqu’il reviendra, vous pourrez les lui vendre à 50$. »

Les villageois réunirent tout l’argent qu’ils avaient, certains vendirent tout ce qu’ils possédaient, et achetèrent tous les singes.

La nuit venue, l’assistant disparut.
On ne le revit jamais, ni lui ni son patron ; que des singes qui couraient dans tous les sens.

Bienvenue dans le monde de la bourse !

1 octobre 2008 at 19:46 2 commentaires


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