Posts tagged ‘Médias’

Je ne comprends pas


Cette semaine, on a pu se procurer l’hebdomadaire Télémoustique accompagné de 6 cannettes de bières. Le tout pour 2 euros. Mon libraire m’a dit que l’action avait eu un succès considérable: des gens qui savent  à peine lire se sont précipité pour l’acquérir. On peut saluer un tel effort pour relancer l’alphabétisation.

Dans un autre registre,Nicolas Sarkozy a pris des mesures énergiques pour lutter contre le déclin de l’intérêt des électeurs envers leur représentants politiques. Il a conditionné la taxe carbone à un accord européen. Si vous désirez éviter de faire preuve de courage envers un sujet polémique, posez comme condition que 27 pays aux intérêts divergents se mettent d’accord sur ce même sujet. Même les calendes grecques sont dépassées. Ce qui est étrange, c’est que ce même Nicolas Sarkozy présentait cette réforme comme la plus importante pour la société française depuis l’abolition de la peine de mort. Alors qu’il avait déjà subi un revers sur le sujet lorsque la cour constitutionnelle avait rejeté le projet de loi (pour des raisons d’équité entre les contribuables), il avait annoncé qu' »il n’était pas de ceux qui renoncent à la première difficulté« . Alors que le vote écologiste ne fait que progresser depuis plusieurs élections, j’ai un peu de mal à comprendre comment interpréter la gifle infligée aux quelques électeurs qui croyaient encore que voter avait un sens.

30 mars 2010 at 10:41 Laisser un commentaire

Haro sur Henry?


La gestion  du dossier Citta Verde à Farciennes me semble emblématique de deux conceptions fondamentalement différentes de pratiquer la politique (de gérer la cité au sens étymologique).

D’un côté l’ensemble du PS Carolo villipende la décision de Philippe Henry (Ecolo) pour sa décision concernant l’annulation du permis pour le gros projet immobilier à finalité commerciale ‘Citta Verde’ à Farciennes. Le promoteur (privé) du projet a des mots moins durs que Magnette (PS – Carolo) qui a qualifié Henry d’amateur. Le collègue (!) d’Henry Paul Furlan (PS – Carolo) au gouvernement régional  a enjoint les bourgmestres, promoteurs, citoyens à inonder le cabinet Henry de recours.

Je peux comprendre que le promoteur soit énervé. Je peux comprendre que les responsables communaux des environs de Farciennes soient en colère. On vient de leur retirer leur jouet qui pourrait rapporter gros à la commune. J’ai beaucoup plus de mal à comprendre les propos de Magnette et Furlan que j’ai connu plus inspirés.

J’ai mon opinion sur le projet. Sans être docteur en économie, croire qu’on peut créer ex nihilo 1500 emplois dans la distribution me parait hautement illusoire. Allez demander aux commerçants du centre ville à Mons ou à Charleroi (!) ce qu’ils pensent des Grands-prés ou de Ville 2. Le pouvoir d’achat global de la population n’est pas extensible et ce n’est pas créer de nouveaux commerces qui va créer de nouveaux acheteurs. Donc, en gros, on va simplement déplacer l’emploi et les consommateurs à Farciennes. Ce qui, je le répète, est une manne inespérée pour les finances de Farciennes. Le hic, c’est que la déclaration de politique générale (DPR) qui est l’équivalent de l’accord de gouvernement pour la coalition régionale stipule clairement qu’il faut évaluer l’intérêt de tout nouveau projet commercial en terme d’aménagement du territoire. Désertifier les villes où se trouvent les noeuds de communications pour envoyer les emplois et les clients à perpette les bains de pieds (Désolé pour Farcienne mais ce n’est pas précisément une métropole) n’a aucun sens en terme de développement, d’environnement et de sécurité (une ville sans passant devient vite un coupe-gorges).

Cela dit, mon opinion ne compte pas. Henry a été désigné responsable pour l’aménagement du territoire Wallon. Il a rempli son job en suivant à la lettre la DPR dans le cadre de ses compétences (ce que ne fait pas Furlan)

Deux manières de faire de la politique: le clientélisme et le sous-régionalisme du PS contre l’application des règles et la vision à long terme d’Ecolo.

Un dernier mot. Je n’ai plus regardé la télévision depuis jeudi mais le reportage de jeudi sur la RTBF quand le ‘scandale’ a éclaté m’a laissé perplexe. On y voyait Rudy Demotte (PS) qui entrevoyait la possibilité de ‘réétudier’ le dossier (de désavouer la décision de son ministre compétent),  on y entendait le promoteur éructer que le ministre Ecolo était contre la création de 1500 emplois, et on devinait Henry (un grand communicateur) minauder timidement que c’était comme ça. Na.

Cela fait longtemps que je m’insurge contre la dérive de la ligne éditoriale de la RTBF mais ces derniers temps, le tempo semble s’accélérer. On a vu pendant 25 minutes des reportages sans intérêt (et toi mon petit, tu aime bien la neige?) sur la neige qui bloquait la circulation. On a vu des louanges pour Justine Hénin qui a repris le boulot. On a vu des torrents d’émotion à Haïti et à Liège (en quoi la tristesse et le recueillement des familles sont de l’information. La RTBF confond émotion et information). Et, en ce qui concerne Citta Verde, on a vu des déclarations incendiaires sans aucune (!) mise en perspectives des propos tenus par chacun des intervenants.

15 février 2010 at 11:43 1 commentaire

Quand Fabiola, on ne compte pas


Je me demande s’il s’agit de résignation ou d’invraisemblance.

La presse s’est faite l’écho d’une baisse de la dotation accordée à la famille royale de Belgique suite  à la baisse de l’inflation. Ce qui est intéressant, à lire les divers commentaires, c’est qu’une forme de consensus semble se dégager. Je suis partiellement en phase avec lui. On vit dans une démocratie où le Roi a une légitimité légale qui est contestable mais qui est reconnue par une large part de la population. Qu’Albert II et son héritier soient entretenus (je ne trouve pas d’autre mot) par les finances publiques est une chose qu’on peut déplorer mais qu’il faut respecter. Après tout, le trésor public français finance des choses parfois bien discutables et voici plus de deux siècles qu’on n’y parle plus de royalisme (quoique).

On sent glisser l’opinion en ce qui concerne le reste de la fratrie de Philippe. On s’offusque légèrement du yacht d’Albert II mais on se lasse encore plus des frasques de Laurent. Bienvenue au 21ème siècle!

Bref, la participation financière des belges à l’institution royale n’est pas ma tasse de thé mais je la respecte. Comme je respecte le financement d’autres institutions telles que l’Eglise malgré la méfiance qu’elles m’inspirent. Là aussi, un consensus se dégage.

Ce qui me frappe vraiment, c’est que personne ne remette en cause la hauteur des sommes allouées à la veuve du roi Baudouin. 1.462.000 Euros pour l’année 2010 (elle perd 132.000 euros car sa pension est liée à l’inflation qui a été négative). Elle touche 30 fois le salaire brut d’un employé moyen avec pour seule qualification d’avoir été la femme du roi et d’aller écouter les violonistes du concours reine (encore) Elisabeth et la messe du Te Deum (elle revient juste pour ça après un repos de 3 mois en Espagne. C’est ce que j’appelle de l’argent bien dépensé).

Si la presse Flamande tape régulièrement sur Philippe et si tout le monde le fait sur Laurent, je n’ai jamais entendu personne s’étonner qu’une vieille bigote sympathique touche une retraite de plus de 110.000 euros par mois. Ca me laisse pantois.

12 novembre 2009 at 23:00 1 commentaire

Rouche: La couleur de l’argent


Je ne connais rien au foot. Je ne comprends rien à l’extase du supporter. La couleur du maillot du gars qui met le ballon au fond des filet me laisse totalement indifférent.

En fait, c’est plus que de la méconnaissance, de la mécompréhension ou de l’indifférence. C’est de l’ébahissement.

Comment investir autant d’émotions dans ce qui n’est finalement qu’une marque commerciale comme une autre? Des professionels assurent un spectacle et un suspense pour lequel ils sont rétribués. Leur employeur perçoit des bénéfices qui leur permet de développer leur masse salariale afin de recruter des collaborateurs plus efficaces afin de développer les parts de marché.

Reconnaissez que, sous cet angle, il est plus difficile de s’enthousiasmer. Il m’est tout autant impossible de comprendre pourquoi la marque ‘Standard’ fait la une de tous les médias sans devoir écorner son budget marketing. Je me demande ce que penserait le CSA si la RTBF relayait les efforts de Coca Cola (rouge et blanc) pour marquer des points contre Pepsi (bleu).

Que des parents encouragent leurs enfants sur un terrain de sport, c’est naturel. Qu’un amateur de sport apprécie de beaux gestes, c’est une question de goût. Qu’on soutienne une marque, ça me dépasse.

25 Mai 2009 at 10:28 Laisser un commentaire

Wallonie-Bruxelles


Il y a un truc qui me gave vraiment pour le moment. Un sondage. Les sondages m’ennuient toujours mais celui-ci est à la limite de l’honnêteté intellectuelle. Il s’agit d’un sondage commandé par le quotidien « Le soir » et la RTBF portant sur le regard croisé que portent les Bruxellois sur les Wallons.

C’est ainsi qu’on nous lance des chiffres sans fondement rationnel. Un extrait:

Que pensent les Wallons des Bruxellois ? Sont-ils prétentieux ou égoïstes ? Seuls, respectivement, 46,1% et 26,3% des 900 personnes sondées par le Centre d’étude de la vie politique de l’ULB confirment ces clichés. Par contre, ils sont 69,5% à les trouver ouverts sur le monde et 67,5% à les considérer sympathiques.

Imaginez qu’un type frappe à votre porte et vous demande si vous trouvez les Wallons/Bruxellois (rayez en fonction de votre lieu de résidence) égoïstes. Ben… mon bon Monsieur. Vous Parlez de Mr Debeukelaer de Hoffalize 5ème qui ne veut jamais prêter sa lampe à souder ou de Mme Wantiez de Molenbeek qui me prête souvent des intentions que je n’ai pas? Poser la question de cette manière implique déjà que:

  1. Les Wallons et les Bruxellois sont différents. Ce qui, pour moi, reste à démontrer. Si on teste des Liégois et des Carolos, bien que présentant tous un profil urbain et wallon, je suis à peu près certain que les résultats seraient différents. Va-t-on organiser un « regards croisés » entre chaque commune du pays?
  2. Les Wallons et les Bruxellois sont deux entités homogènes. Si Mme Wantiez est paresseuse, tous les Bruxellois le sont. La question induit le stéréotype.

Bref, sous le couvert d’un éclairage, on fige les clivages. Ou on les crée. Ce qui est pire.

Pour ma part (le principal bénéfice d’un blog est qu’on peut donner son avis sans qu’on vous l’aie demandé), j’ai beaucoup de mal à considérer le gros village de Namur comme la capitale de ma région. Bruxelles est la seule ville où un francophone belge se sent dans sa capitale.

6 Mai 2009 at 18:12 1 commentaire

Le soir se relève


Depuis ce 28 avril, le journal « Le Soir » a effectué un lifting conséquent sur son contenu. Jusqu’alors, les différentes améliorations avaient toujours porté sur la maquette ou la mise en page mise. Le tout mis en lumière à l’aide d’une lourde artillerie publicitaire. Ici, juste un toilettage de la ligne, un amincissement quasi-suspect de l’épaisseur du quotidien, une information discrète sur les changements … et pourtant! Tout porte à croire qu’une révolution éditoriale s’est abattue sur la rédaction du journal vespéral! Diantre! Ils ont enfin compris! Je n’ose trop me réjouir. Bien trop peur qu’il ne s’agisse que d’un effet de la nouveauté. Que les journalistes se lâchent après avoir trop longtemps rongé leur frein. Que la faim d’exercer leur métier les lache une fois leurs meilleurs articles écrits.

Enfin finie la litanie des courts articles reprenant les dépêche Belga et AFP. Enfin abandonnés les tics d’écritures tels que ‘untel flingue le ministre’, ‘unetelle carbonise telle  note’. Enfin de vrais articles qui sont relus et retravaillé pour leur donner de l’épaisseur. Le journal n’a jamais été aussi fin en période pré-électorale et je n’ai jamais mis autant de temps à le lire. Ils ont compris que leur métier a changé. Jusqu’à lundi, je lisais un journal qui m’informait sur ce que je savait déjà pour l’avoir lu sur internet ou entendu à la radio. Ces médias immédiats surpassent tous les autres pour relayer les nouvelles du monde.

C’est dans une relative discrétion que la rédaction se repositionne dans un rôle de profondeur et d’analyse. Sans corporatisme et en laissant aux autres médias le rôle de nous bombarder de news.

Merci et bravo

30 avril 2009 at 18:29 Laisser un commentaire

Comptons les morts


Le 1er avril 2009, trois embarcations ont fait naufrage au large de la Libye en Méditerranée. C’est très loin d’être un poisson d’avril. Plus de 300 disparus. Un drame de l’immigration. Les médias en ont a peine parlé. A ma connaissance, aucun envoyé spécial n’y a été envoyé. Pas un journaliste n’a mené d’enquête pour connaître le nombre exact de victimes, leurs raisons pour s’embarquer, les circonstances du drame, …  Personne n’a soulevé le scandale des passeurs qui profitent de la détresse de ceux qui voient l’espoir sur l’autre rive de la mer.

On objectera que c’était le début du G20 et que l’actualité était plus chaude à Londres qu’en Lybie. Peut-être. Qu’en aurait-il été si un TGV avait fait 300 morts entre Paris et Bordeaux? Ou un tremblement de terre qui aurait fait 300 victimes à l’Aquila?

9 avril 2009 at 09:48 Laisser un commentaire

Industrie du divertissement


Lindustrie du disque cherche à retourner la technologie à son avantage pour retrouver ses anciens profits

L'industrie du disque cherche à retourner la technologie à son avantage pour retrouver ses anciens profits

3 mars 2009 at 15:09 Laisser un commentaire

Doublage


A partir de ce mois d’avril, la RTBF va enfin cesser de doubler les voix des intervenants en néerlandais pour les sous-titrer.  L’anglais et l’allemand suivront dans les mois suivants.

De mon point de vue, c’est une excellente initiative et j’espère qu’il ne s’agit que d’un premier pas dans une démarche plus globale. Je ne vois vraiment pas à qui le doublage bénéficie si ce n’est aux acteurs payés pour le faire, aux paresseux n’aimant pas lire ou aux illettrés. C’est déjà une imposture culturelle de doubler les acteurs. Au delà de la piètre qualité de la post-synchronisation, les nuances du jeu d’acteur passent aussi par la voix.

Dans tous les pays bénéficiant d’un pourcentage important de la population maîtrisant une seconde langue, ce concept est généralisé. Il en va ainsi pour la Scandinavie, les Pays-Bas et … la Flandre. Il ne s’agit pas de considérer les langues étrangères comme des menaces culturelles mais bien comme des outils devenus primordiaux au même titre que ce qu’on appelle les « nouvelles technologies (30 ans tout de même). Si la télévision peut servir à appréhender une autre langue, c’est une bonne chose pour tous (mis à part ceux cités auparavant).

Mon expérience personnelle me pousse à penser que tout doit être entrepris dès le plus jeune âge. La télévision est un moment ludique et un dessin animé est tout aussi agréable en français qu’en anglais. En le regardant en anglais, l’enfant apprend à son insu à entendre des sons différents de sa langue maternelle. Cette ‘oreille’ lui servira à s’adapter plus facilement aux cours de langue qu’il prendra plus tard. Nos enfants n’ont jamais regardé la télévision en français. Ils sont doublements limités dans leur usage de la télé: dans la durée quotidienne et dans les chaines. Toutes sauf les francophones. Notre ainé  a 10 ans et, malgré son vocabulaire anglais très limité, il peut prononcer a peu près correctement l’anglais. Il comprend également des phrases simples. Le seul apprentissage complémentaire à l’écoute passive de la télévision est un cours de une heure hebdomadaire depuis ses 8 ans.

A contrario, j’ai eu l’expérience de jeunes ingénieurs devant défendre leur travail de fin d’étude devant un jury dont je faisais partie. Alors que mes collègues s’étonnaient de la pauvreté de leur documentation, ils nous ont répondu benoitement que toute la documentation était en anglais et qu’il n’avaient pas trouvé grand chose qu’ils comprenaient. Exercer une profession scientifique et ne pas comprendre une publication spécialisée en anglais est plus qu’un problème, c’est un handicap.

27 février 2009 at 13:52 4 commentaires

Je ne suis pas états-unien


J’ai beaucoup de mal à saisir l’engouement médiatique et populaire pour Obama. J’aurais probablement voté pour lui si j’étais états-unien (ne dite jamais à un sud-américain ou un canadien que les états-unis sont l’Amérique) mais ne l’étant pas, je me sens beaucoup moins concerné.

Je ne voudrais pas chausser les bottes d’Obama. L’espoir qu’il cristallise autour de sa personne à travers le monde (à tout le moins les états-unis et l’Europe) doit être un fardeau très lourd à porter pour un seul homme. Confronté à une dure réalité, il ne pourra éviter de décevoir certains de ses plus chauds partisans.

La folie Obama atteint des sommets qui me laisse pantois. Le jour de l’investiture, la commune de Braine-le-Comte a organisé une « journée américaine » avec parade, musique « typique » et retransmission du discours d’investiture accompagné de popcorn.

Obama a été élu par ses compatriotes. Il les représente, il va mener une politique qui les concerne. Les USA représentent moins de 5% de la population mondiale et je n’en fais pas partie. Bush était déplorable mais il n’a finalement fait du tort que chez lui … et en Irak. Donc, à la limite, je pourrais comprendre un enthousisme plus marqué en Irak. Mais autrement … ca me dépasse.

Je sais que d’autres que moi l’ont noté mais la frénésie avec laquelle les médias utilisent l’adjectif « historique » laisse songeur. Un président noir? Historique. Un procés de pédophile? Historique. Le standard gagne? Historique. Nuremberg? Connais pas. Waterloo? Plat. Un pied sur la lune? Vielles images.

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21 janvier 2009 at 09:21 Laisser un commentaire

L’obscurité n’est pas la sécurité


Des chercheurs de l’UCL ont mis au point un logiciel capable d’extraire des données de la carte MoBib de la STIB. Cette carte permet à l’abonné des transports en commun bruxellois de pointer son abonnement devant un portique sans contacts physique. L’abonnement électronique est aussi nettement plus flexible. Il en ressort un confort pour l’usager et un meilleur contrôle pour l’entreprise publique.

Toutefois, contrairement à ce qu’avaient affirmés les responsables de la STIB relayés par les édiles politiques (Pascal Smet), cette carte contient des informations qui posent question d’un point de vue de la vie privée (les 3 derniers voyages, le nom, l’adresse, etc.). En soi, je ne crois pas que cela soit un problème puisque les controleurs doivent avoir la possibilité de … contrôler. Ce qui l’est plus, c’est que ces données sont accessible en clair. Cela signifie que n’importe qui disposant d’un lecteur de carte (20 € en grande surface) et du programme exploitant la faille mis au point par les chercheurs de l’UCL peut lire les données personnelles du détenteur de la carte.

C’est ici que la faute commence. Les responsables cités plus haut contre-attaquent en en argumentant que les chercheurs sont des pousse-au-crime! Qu’ils donnent aux personnes mal intentionnées des outils pour perpétrer leurs méfaits! Après avoir menti (il ont toujours prétendu que ces données n’existaient pas), ils reportent leurs responsabilités (une politique de sécurité défaillante et une négligence du respect à la vie privée) sur ceux-là même qui ont mis en lumière leur incompétence. Dans le passé, les grandes firmes informatiques qualifiaient abusivement de pirates les curieux qui rendaient publique une faille de sécurité de leur produit. Avec dix ans de retard, les responsables bruxellois tiennent le même discour irresponsable.

Lorsqu’un citoyen découvre un problème, il est de son devoir de le faire savoir afin que le problème soit résolu par le responsable. Il est du devoir de la STIB de corriger son problème de sécurité. Si les chercheurs ne l’avaient pas fait, une personne moins bien intentionnée aurait pu en profiter sans que l’usager de la carte Mobib puisse se douter que cela était possible. En matière de vie privée, la transparence s’imposent à ceux qui se vantent de vouloir la préserver. En l’occurrence, l’encryption des données suffirait à résoudre le problème vis-à-vis des usagers.

Nous avons une fois de plus la preuve de l’incapacité des médias à éclairer le citoyen sur des sujets difficiles tels que la vie privée ou le danger des puces RFID.

11 janvier 2009 at 16:28 Laisser un commentaire

Guerre médiatique


J’ai déjà évoqué auparavant à quel point j’avais du mal à suivre la stratégie politique d’Israël en ce qui concerne leur contentieux avec les palestinien. J’avoue que j’ai encore plus de mal à comprendre leur stratégie de communication. En imposant un embargo à tous les journalistes occidentaux, les médias se retrouvent avec les palestiniens comme unique source d’information. On peut également penser que le Hamas censure ces information. Dès lors, on ne voit sur les télévisions occidentales que des images horribles d’enfants morts, de civils mutilés et de femmes en pleurs. Si ces victimes sont intolérables et indiscutables, j’ai beaucoup de mal à croire qu’il n’y a aucun Palestinien armé à Gaza. Nous n’avons vu aucun combattant. Tout un pan de la réalité de la guerre est oblitéré. On se demande comment une armée entrainée et bien équipée telle que Tsahal met autant de temps à mater un Hamas totalement inexistant dans les reportages dont nous abreuvent les télévisions du monde entier.

Au delà de toute mise  en perspective, Israël est perçu chez nous comme  l’unique agresseur et le bourreau d’un peuple. Des gens éduqués profitant de leur supériorité pour anéantir un ennemi malingre et infortuné. Ce qui m’amène à penser qu’Israël a déjà perdu la guerre de la communication. Et, par les temps qui courent, la défaite politique suit souvent la défaite médiatique.

10 janvier 2009 at 16:20 Laisser un commentaire

J’en ai marre


J’en ai marre de Reynders et de ses dents qui poussent sans discontinuer. Si au moins il ne s’en servait pas pour mordre.

J’en ai assez de Leterme qui  est mou comme le matelas d’un clic-clac.

J’en ai ma claque de Milquet qui dit non en faisant des longues phrases sans négation.

Je ne veux plus voir Di Rupo avec les sourcils froncés dans son salon top moderne lorsqu’il pense aux plus démunis d’entre nous devant une caméra.

Je n’en peux plus du ministre des finances (!) socialiste (!) wallon Daerden qui entre deux pitreries avoue qu’il ne connait pas le prix du pain.

J’en ai marre.

J’en ai  marre des journalistes qui analysent les silences du palais et les communiqués de presse.

J’en ai assez des politiques flamands qui tiennent un discours différent en flamand et en français.

Je n’en peux plus qu’on nous ressorte les retraités de la politique pour palier à la médiocrité des actifs.

Je n’en peux plus des reportages quotidiens sur le Congo parce qu’on a une responsabilité morale envers notre ancienne colonie.

J’en ai marre.

Bonne année 2009

27 décembre 2008 at 11:33 1 commentaire

La prison fait la force


La dérive sécuritaire à l’origine de bien des fantasmes de  nombreux scénaristes est en train de prendre un virage dangereux en Belgique.

Plusieurs incidents récents deviennent franchement inquiétants. Il y a quelques mois, des anciens membres des CCC ont été mis en détention pour des raisons qui paraissent bien floues. Une journaliste partageant leurs idées politiques a également été emprisonnée. Le parquet n’a jamais communiqué de faits significatifs justifiant leur emprisonnement.

On a fait un grand battage autour de la menace terroriste sans convaincre réellement du potentiel dangereux des personnes concernées. Leurs avocats notent que le dossier ne mentionne pas clairement ce qui leur est reproché.

Le pire est l’attitude du ministre de la justice Jo Vandeurzen dans le dossier concernant un des meurtriers de la jeune policier. Suite a une erreur administrative, l’assassin aurait du être libéré. C’est la loi. Quelque soit la raison qui se dissimule derrière l’erreur administrative et quelques soient les faits reprochés. Or, le ministre a ordonné au directeur de la prison de le garder jusqu’à ce que on ait trouvé autre chose à lui reprocher afin de le garder « légalement » en taule. Vandeurzen a tout à fait le droit de demander qu’on fouille dans les tiroirs pour voir si on peut trouver quelques chose. C’est ce qu’on appelle le droit d’injonction positive du ministre de la justice. Par contre, dans un état de droit, rien ne permet de conserver quelqu’un en détention sans base légale. C’est un des fondements de la démocratie. Si ces pratiques choquent à Cuba et en Chine, elles mettent en péril nos libertés en Belgique!

Mais il y a pire. Bien pire. Y penser me donne des frissons dans le dos. Si la presse a fait part de ses doutes dans les deux premiers dossiers, il n’y a pratiquement rien eu sur l’attitude de Vandeurzen et du directeur de la prison. Que le prévenu soit un salopard n’excuse  en rien l’attitude de ces deux responsables. C’est une question de principe démocratique. L’approche des élections, la nature des faits, le respect des victime ne justifient en rien que la loi ne soit pas respectée. Si la loi est mal faite, il faut la changer. Après un débat démocratique sanctionné par les élus. Dans le cas contraire, qui nous protègera contre une détention arbitraire parce que notre voisin au bras long ne supporte plus les aboiements de notre chien  la nuit.

Le silence assourdissant de la presse peut signifier deux choses: soit ils approuvent les agissements du ministre fédéral (et c’est grave) , soit ils n’y trouvent rien d’anormal (et c’est terrifiant).

17 décembre 2008 at 19:24 Laisser un commentaire

Radio sur internet


Un outil formidable pour écouter des radios en ligne: http://radiobeta.com/

C’est d’une simplicité enfantine et doté d’une interface sobre et efficace. Je n’ai pas trouvé de radio indisponible et il n’y a aucun logiciel à installer.

Formidable.

12 décembre 2008 at 18:57 1 commentaire

Le décret inscription est mort! Vive Uyttendaele!!


Je ne vais pas m’étendre sur les parents qui flippent à l’idée que leurs rejetons ne pourront aller dans une école huppée. D’après moi, il y avait un problème objectif de sélection des élèves sur des critères qui manquaient singulièrement de transparence. J’ai connu des parents  qui inscrivaient leurs enfants dans l’école secondaire de leur choix alors qu’ils en étaient encore au stade de l’école maternelle! D’un autre côté, ces écoles pratiquent une autre forme de sélection tout aussi criticable. Sous couvert de garder le niveau, elles excluent impitoyablement tous ceux qui ne peuvent tenir le rythme. La remédiation? Connais pas. Le taux de réussite? Catastrophique. Sauf pour les rescapés qui sont parvenus en dernière année.

Bref.

Le ministre Christian Dupont a admis implicitement que le tirage au sort avait des effets de bord qui rendaient la solution pire que le problème et l’a assez courageusement retiré (c’est été plus simple de s’entêter et de refiler le bébé à la prochaine majorité). Ce qui est vraiment intéressant, c’est que le texte était tellement juridiquement bancal et complexe qu’il faisait l’objet de nombreux recours. Les services juridique de la Communauté Wallonie-Bruxelles ne sont pas assez compétents? Nenni!! C’est le cabinet Uyttendaele qui l’a rédigé!

Cet avocat est le Raspoutine du PS. Il est de tous les procès médiatiques, a un avis à donner sur toutes les polémiques, valorise ses conseils à tous les amis de sa femme (qui -entre autres compétences- fut Ministre fédéral de la justice). Une fuite avait fait état des relations interlopes que Uyttendaele suivait avec la déontologie lorsqu’il demandait à un responsable socialiste de voir comment il pouvait développer ses relations avec des ministres du parti qui ne faisaient pas appel à ses services.

Le plus étrange finalement, c’est que peu de journalistes n’ont révélé qu’il était à la manoeuvre sur le texte sur les inscriptions. Pire, a ma connaissance, aucun journaliste n’a tenté d’estimer l’impact de ses courriers de relance sur le chiffre d’affaire de son cabinet.

11 décembre 2008 at 18:55 Laisser un commentaire

Bart De Wever répond aux (bêtes) questions


J’ai regardé ce soir la nouvelle émission politique de la RTBF à laquelle était convié (?!) Mr De Wever. Avant tout, j’ai trouvé De Wever courageux, convaincu (à défaut de me convaincre) et professionnel. A mon avis il pense sincèrement que tous les problèmes peuvent se résoudre à travers le prisme du nationalisme. Ca me paraît étonnant de la part d’un type qui attache autant d’importance à l’Histoire (il fait constamment référence à sa formation d’historien – je note qu’aucun journaliste n’a relevé ce point). Je ne suis pas aussi calé en science historique que Mr De Wever mais à mon sens le nationalisme n’a jamais apporté quoi que ce soit de bon. C’est une idéologie du 19ème siècle qui resurgit ça et là pour dégénérer en conflits plus ou moins important. Naïvement, je pensais que le nationalisme n’était encouragé que dans les stades. Je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi.

La forme d’abord. « Répondez@la question! » hurle De Brigode. De Wever est-il sourd? Pas nous! La RTBF a tellement perdu le contact avec les émissions politiques à la télévision qu’ils les confondent avec de mauvaises émissions de variétés. Rythme trépidant. Tout le monde interrompt tout le monde. Jingle idiot et omniprésents. Petits reportages insignifiants montés comme des clips pour ados impatients. Et tout est à l’avenant. Vraiment pitoyable.

Le fond ensuite. Il n’est pas loin d’être atteint. Par moment on l’a touché. J’en suis resté ébahis. La différence de compétence et de professionnalisme entre les journalistes et l’invité frisait l’absurde. Tous les arguments de De Wever sentaient le réchauffé. Il les a tous resortis avec succès. Pas un seul des 4 (?) journalistes (?) ne sembalit assez préparé que pour le confronter à ses contradictions. Ils lui ont posé les mêmes empiternelles questions (« Et Bruxelles qu’en faites-vous? », « Maingain et vous êtes pareils? ») sans opposer d’arguments à ses réponses miteuses (sans offense … elles étaient juste passées de mode). Au lieu de quoi, ils ont persisté à essayer de le coincer sur ses convictions possiblement d’extrême droite. Je me rappelle étant plus jeune de Lepen subissant le même jeu d’encerclement face aux journalistes qui ne savaient comment prendre ce tribun populiste aux idées ouvertement racistes. C’était à peu près la même chose 20 ans plus tard alors que le fond du débat n’est pas le racisme supposé de De Wever. Son programme politique n’a objectivement rien à voir avec celui du front national. Bref, une fois encore je suis déçu par la corporation des journalistes.

9 octobre 2008 at 22:53 2 commentaires

Les médias


Je suis en colère contre les médias dominants qui hurlent au loup de la même manière qu’ils cirent les pompes. Combien d’articles enthousiastes sur les « capitaines d’industries », les « golden boys », et consorts? Combien de reportages sur les formidables qualités sportives de Indurain, Amstrong?

C’est vraiment intéressant de voir avec quelle violence les journalistes s’opposent aux nouvelles voies d’expression telles que les blog sous prétexte que l’information ne peut être réellement « vérifiée ». A ce sujet, il fallait voir le reportage consacré à ce sujet par l’équipe de l’émission « Questions à la Une » sur la RTBF. Des journalistes expliquaient doctement à d’autres journalistes comment il était impossible d’avoir une information valable sans travail journalistique.

Moi, je veux bien mais l’information est un produit particulier. Tout est dans la manière de le présenter et d’en choisir les ingrédients. Que  ceux qui ont encensé les coureurs cyclistes, que ceux qui ont vanté les grandes batailles financières, que ceux qui ont adulé la formidable croissance américaine nous expliquent la valeur d’une information vérifiée et tout de même un peu paradoxal.

Ce corporatisme s’explique parce que, historiquement, les rédacteurs en chefs étaient les seuls prescripteurs de tendance. Ils étaient seuls car ils possèdaient l’unique outil de diffusion de masse. Les courriers des lecteurs, les ‘cartes blanches’, les ‘tribunes libres’ sont autant de canaux pour canaliser les réactions du public. Je pense qu’il est culturellement difficile de se voir remettre son rôle en question. Je trouve qu’il y a un parallèlisme avec l’attitude des maisons de disques qui peinent encore à comprendre qu’ils ne sont plus les seuls à détenir tous les leviers de leur écosystème.

La veulerie des journalistes a atteint des sommets ce weekend lors de la grand messe des « 4 du G8 ». Pas un commentaire à propos de  Berlusconi qui en appelle à plus d’étique dans la finance?

7 octobre 2008 at 14:54 Laisser un commentaire

Du pain et des jeux


Ça n’a pas encore commencé et j’en ai déjà soupé.

Les J.O., les Jeux, les Valeurs Olympiques, la Communion Sportive.

Qu’on m’explique.

Cet Évènement Planétaire va avoir lieu dans une des villes les plus polluées de la planète. Des milliers (bon, là j’exagère un peu) de journalistes vont soudainement s’intéresser au Canoë Kayak parce qu’un Français a de Bonnes Chances de Médaille.

Les foules vont se pâmer devant la gymnastique sportive. Le volley va devenir un Spectacle. L’athlétisme sera la Discipline Reine. La boxe sera le Noble Sport. Les Sponsors vont se Frotter les Mains. Les éditorialistes vont scruter les Avancées des Droits de l’Homme. Le Nationalisme deviendra du chauvinisme.

Et tout, absolument tout, sera oublié dès que les projecteurs (la Flamme) s’éteindront. Le canoë retournera flotter sur la de l’indifférence, la gymnastique sera un truc de gonzesses, le volley se pratiquera dans l’intimité, le Sport Roi (comprendre de foot) supplantera l’athlétisme dans les magazines de sport , la boxe redeviendra un revenu pour les bookmakers. Les sponsors – quel terme idiot pour désigner des entreprises qui investissent dans des logos qu’on paiera très cher – vendront les mêmes maillots dépourvus de mascotte idiote. Les éditorialistes continuerons de faire la leçon à la Chine tout en évitant soigneusement de déplaire à leurs propres dirigeants qu’ils côtoient quotidiennement.

Enfin le nationaliste redeviendra un supporter (allez les rouges!)

7 août 2008 at 09:16 1 commentaire


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