Posts tagged ‘navet’

Zoli – Colum MacCann


Zoli est une jeune Gitane qui a grandi sous la répression allemande en Slovaquie sous la protection d’un grand-père qui contre toutes les lois roms lui a appris à lire. Ses talents de poétesse la font remarquer par un intellectuel communiste qui vois en elle le symbôle de l’émancipation  des roms. Zoli sera bannie du peuple rom pour avoir contrevenu à ses lois.

J’espère que cela restera une exception mais je ne suis pas parvenu à terminer ce bouquin. Je m’y suis accroché. Je voulais connaître l’épilogue de ce qui reste une bonne histoire. Le vrai malheur de Zoli est d’avoir pour conteur un auteur en manque de reconnaissance. C’est du moins l’impression que j’en retire au bout des deux tiers du livre. On dirait la prose d’un élève doué et besogneux mais sans réel talent. McCann abuse des figures stylistiques. Les ellipses trouent le récit et les métaphores sont tellement évidentes qu’elles furent les pierres qui firent tomber le livre de mes mains abasourdies (cette phrase ridicule donne une idée du style de McCann).

J’ai vraiment tenté de m’accrocher tant je trouvais l’idée du roman fort intéressante mais la forme de l’écriture supplante tellement le fond du récit que le destin de Zoli a fini par me laisser indifférent. Le plus triste, c’est que j’ai l’impression que l’auteur n’a jamais vu dans son personnage que le moyen de récolter un prix littéraire.

10 février 2009 at 09:50 1 commentaire

Pour l’honneur de la reine – David Weber


Grayson a été colonisée il y a 700 ans. C’est-à-dire bien avant que les moyens techniques permettent à l’espèce humaine de se répandre en une diaspora galactique. Les colons étaient des fondamentalistes religieux soucieux de préserver leur Foi. Aujoud’hui, 2000 ans après la diaspora, la capitaine de croiseur stellaire Honor Harrington se voit confier la mission d’escorter des diplomates sur Grayson pour signer un accord de coopération afin de placer une base avancée en vue de la guerre qui couve entre la constellation de Havré et celle de Manticore.

J’ai failli ne jamais aller plus loin que le premier chapitre. Sans être un inconditionnel du Space Opera, c’est un genre que j’aime parcourrir de temps à autres. J’aime aprticulièrement les groupes humains cloisonnés dans des petits espaces et devant s’organiser loin de tout et sans réelle limite matérielle.

Le roman part très mal car le style de Weber est d’une pauvreté qui rend la lecture assez laborieuse. C’est ainsi que l’auteur enfile les clichés littéraires comme des perles de cultures. C’est ainsi qu’on a droit a des « une lueur scintilla dans son oeil valide » ou des « un sourire cruel se dessina sur ses lèvres« . Au bout de trois pages, j’en avais soupé. Malgré tout, la suite apporte de bonnes surprises comme l’analyse politique de la situations des deux constellations ou bien l’impact qu’à une femme officier supérieur dans une théocratie méprisant les femmes.

Tout est complètement gâché lorsque débutent les hostilités et les manoeuvres militaires. C’est épouvantable. On a droit a un ensemble de détails techniques sortis de l’imagination de l’auteur qui relate avec une précision … militaire le déroulement des batailles. Ces longues pages où le lecteur est baladé a des fractions de la vitesse de la lumières d’un champs de bataille à l’autre est vraiment lourd.

Deux derniers points pour achever de descendre ce bouquin. En premier lieu, lorsqu’on use d’une telle minutie pour décrire les combats dans des vaisseaux se déplaçant à des vitesses proches (ou parfois supérieures!) à celle de la lumière, je pense qu’il est vraiment idiot de se référer en permanence à la physique galiléenne. Ca n’a vraiment aucun sens. La licence littéraire est abandonnée au profit d’une foule de précisions techniques absolument impossibles. Cette précision présente égalment un double tranchant: le roman a été écrit en 1993 et le cliquètement des imprimantes matricielles dispute aux cassettes vidéo le prix de l’anachronisme. Enfin, les hauts sentiments militaires et l’abnégation des officiers datent vraiment d’une autre époque. On se croirait dans un Buck Danny du début de la série. C’est dire.

A ne conseiller qu’aux fans de Space opera en manque de Sonny et Tumbler.

6 janvier 2009 at 22:51 Laisser un commentaire

Pineapple Express – Délire Express


Un oeuvre cinématographique incroyable à défaut d’être unique.

Ce film incarne une tendance difficile à comprendre pour le trentenaire amoureux de cinéma que je suis. J’ai passé une bonne partie de mon adolescence a adorer des films qui soit me touchent encore, soit ont mal vieilli, soit étaient de vraies crétineries qui parlaient à l’adolescent que j’étais.  C’est ainsi que j’ai vu le Parrain III avant de voir les deux premiers opus. C’est ainsi encore que j’ai trépigné d’impatience en faisant la queue pour aller revoir Marty McFly porter secours au Doc. La déchirure m’a subjugué et j’entends encore la musique de The Mission. MacLane m’a appris mes premiers gros mots Américains et je ne voyais  pas encore Martin Riggs comme un réactionnaire idiot et violent.

Bref, j’ai eu mon compte de navets et de bons films. Tout ceci pour dire que je suis conscient d’avoir passé l’âge d’apprécier Dark Night même si je ne comprends pas que sa violence le prive d’une partie de son public. Je me rends compte que les Beverly Hills Cops sont des bijoux de la kitchissimerie. Mais – foin de nostalgie – de là à comprendre que des gens ont investi de l’argent pour réfléchir, concevoir, produire et … aller voir Pineapple Express me laisse vraiment perplexe.

Pourtant, ce film a eu du succès. Même la critique l’a plutôt épargné. Son réalisateur est un gamin qui a fait ses armes dans le cinéma indépendant US en s’y taillant une réputation d’auteur. Bref, je m’attendais à un petit film léger pour passer un samedi soir peinard.

Je l’ai regardé jusqu’au bout. On se rend compte très vite que c’est mal joué et que le scénario a été écrit sur le coin d’un bar mais c’est le lot de tellement de film qu’on n’y prend pas garde. Au bout d’un moment, on se dit qu’on est devant quelque chose d’inédit. On se trompe. Il est juste beacoup plus médiocre que les autres. A la notable exception de Into the Wild, je n’ai rien vu de remarquable cette année. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Il y a bien eu quelques oeuvres qui m’ont passionnées (comme récemment Transsiberian) mais rien de vraiment mémorable. Je me demande ce que la postérité retiendra de Pineapple Express. Probablement une jalon important dans l’histoire de la médiocrité culturelle. La crétinerie semble totalement assumée. C’est un métier. Quand Tarentino filme des gars qui parlent des qualités de telle ou telle dope, c’est génial. Quand c’est Pineapple Express, c’est débile. A voir. Pour étalonner son système de référence.

8 décembre 2008 at 11:01 1 commentaire

Phénomènes – The Happening


C’est vraiment pitoyable. Cela fait des années que je n’ai plus vu un film aussi mal fichu. La presse s’était montrée tiède avec ce film mais cela démontre juste la capacité d’influence des attachés de presse. Il n’aurait jamais dû être mentionné par qui que ce soit.

La qualité principale tient à son auteur M. Night  Shyamalan qui a écrit et réalisé coup sur coup deux des films les plus enthousiasmant de ces dix dernières années: Le sixième sens et Incassable. En plus d’être bien réalisé et de bénéficier d’un jeu d’acteur très sobre, le ressort de l’intrigue était tellement bine ficelé que le spectateur ne se rendait compte à quel point il avait été roulé qu’en toute fin de film.

Ici, point n’est besoin d’attendre très longtemps pour savoir qu’on a été roulé. Et pas parce qu’on a mal anticipé l’intrigue. En effet, cette dernière est basée sur une peur aussi vieille que l’humanité et singulièrement utilisée depuis le début de la guerre froide. L’humanité est mise en danger par un ‘gaz’ qui pousse les gens  à se suicider. Bien qu’usé jusquà la corde, ce thème a récemment été exploité avec succés par Cloverfield ou par 28 jours après (voire par son excellente suite 28 semaines plus tard). On ne peut donc même pas donner comme excuse au film de s’être fourvoyé dans une histoire que tout le monde connaît déjà. D’ailleurs si c’était une excuse, comment expliquer le succès de Titanic (Le bateau coulera-t-il?)

Non, si on est abusé, c’est par le film dans son ensemble. La réalisation ferait passer Les sous-doués en vacances pour un bijou de créativité et de subtilité. Le jeu des acteurs ferait pleurer de rire méprisant n’importe quel second rôle de Derrick. Et tout est à l’avenant. Les effets spéciaux (?) doivent avoir été recyclé d’un film d’horreur des années 50 (La maison Husher?). On pourra m’objecter que c’est justement pour faire référence aux films de série B de ces années-là. Franchement c’est possible. En fait, c’est un espoir que j’ai envie d’entretenir car je trouve trop déprimant de croire qu’un auteur (quel que soit son moyen d’expression) aie une quantité finie de créativité et d’inspiration. Je m’explique. Les deux premiers films du réalisateur étaient remarquables. Ça s’est gâté avec Signes qui était mauvais mais bien réalisé. Son film suivant – Le village – était encore pire mais il restait au moins la chute spectaculaire qui avait jusque là fait la patte de Shyamalan. Je n’ai pas vu le suivant qui avait été descendu par la critique. Mais, celui-ci atteint un fond qui laisse pantois. La qualité constamment dégressive des œuvres de l’auteur fait vraiment peine à voir.

Profitez de la pluie de ce mois d’août pourri, reprenez  le travail, lisez les page nécros du journal, faites ce que vous voulez plutôt que de regarder ce navet.

21 août 2008 at 09:38 Laisser un commentaire

J’aurais préféré vivre – Thierry Cohen


Un post-adolescent (il a 20 ans) ne supporte pas de se faire rejeter par son amour d’enfance après s’être enfin déclaré auprès d’elle. Il se suicide aux barbituriques.

S’ensuit une succession de journées à contretemps. Pendant qu’une autre conscience -un autre lui-même- continue de vivre sa vie, lui se réveille de temps à autres et toujours à l’un de ses anniversaires. A chaque fois il doit se faire à la nouvelle vie que l’autre construit pour lui.

Je trouve l’idée excellente (c’est la raison pour laquelle j’ai acheté le livre). Elle est traitée comme une parabole écrite par un témoin de jéovah en manque d’inspiration.

Sérieusement, je me suis senti trahi. On achète une histoire qui peut faire réfléchir au temps qui passe, à la vie qu’on construit, aux choix qui façonnent notre existences, aux peines qu’on peut infliger à ses proches, aux bonheurs auxquels on ne profite pas … et on se retrouve avec un manifeste religieux.

C’est une oeuvre inutile: les croyants n’en ont pas besoin (à quoi bon prêcher un convaincu) et les autres se retrouvent coincés dans une théologie de bazar.

J’ai beaucoup de mal à comprendre la raison pour laquelle ce livre est précédé d’une si bonne réputation. Au-delà de la thématique religieuse que je trouve rebutante, le style est plat et pompeux à la fois (une performance).

Dois-je préciser que je n’ai pas aimé?

29 juillet 2008 at 22:03 Laisser un commentaire


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